then & now / hier & aujourd’hui

du vendredi 3 octobre
au samedi 15 novembre

inauguration le vendredi 3 octobre 2025 à partir de 18h00

Cette exposition est née d’un dialogue nourri avec deux partenaires de longue date : la galerie Le 116 art, à Villefranche-sur-Saône, et la galerie L’Antichambre, à Chambéry.

L’occasion ? La parution récente de ma monographie Anaptyxes, fruit de plus de vingt années de création, accompagnée de textes d’universitaires, de critiques et de témoins de ce parcours artistique.

À l’occasion de cette parution, nous avons imaginé une exposition d’envergure, déployée sur plusieurs lieux en région Auvergne-Rhône-Alpes. Une proposition atypique, audacieuse, mais résolument exaltante.

Ce projet offre un regard transversal sur mon oeuvre, de ses premiers gestes au début des années 2000 jusqu’aux pièces les plus récentes. Il s’articule autour d’une sélection d’oeuvres exposées dans les deux galeries partenaires, enrichie par une série de conférences et d’interventions prévues au musée Paul-Dini à Villefranche et aux Charmettes, maison de Jean-Jacques Rousseau à Chambéry.

Une archéologie du sensible.

Certaines oeuvres s’imposent comme des vestiges, des fragments épars de mémoire que je m’efforce de recomposer. Mon travail s’apparente à une archéologie du sensible : chaque pièce est une tentative d’exhumer ce qui persiste, ce qui résiste à l’oubli.

Créer, pour moi, c’est traquer une empreinte. C’est faire de la mémoire une matière à façonner. Dans mes gestes se devine un souci constant de l’histoire, comme une trame discontinue faite de strates, de silences et de résurgences.

De mes années passées dans l’atelier de César, j’ai gardé le goût du réel : sa densité, sa gravité. De mon passage auprès de Stanley William Hayter, j’ai retenu la rigueur du trait, cette tension continue entre le geste et l’instant. Ces expériences ont forgé une pratique qui oscille entre diverses disciplines, faisant dialoguer peintures, gravures, dessins, sculptures, photographies et oeuvres in situ — autant de médias qui s’interpellent dans un langage commun.

Mémoire, transmission, disparition.

Peut-on réellement saisir la mémoire autrement que par fragments ? Cette question traverse mon oeuvre comme une obsession. Mes compositions, souvent superposées en couches translucides évoquent les palimpsestes : jamais complètement effacés, jamais entièrement lisibles. Comme si chaque toile portait en elle la trace de ce qui l’a précédée.

Mais mon travail interroge aussi notre rapport à la transmission : qu’héritons-nous réellement ? Et comment, à notre tour, transmettons-nous ? Mes oeuvres sont des seuils, des lieux de passage. Elles invitent à reconsidérer ce lien ténu qui nous relie à ceux qui nous ont précédés.

Je cherche à donner forme à une mémoire vivante, mouvante — loin d’un passé figé ou muséifié. Une mémoire qui respire, qui évolue, qui continue de nous traverser et de nous transformer.

Entre deux territoires : Paris et le Cantal.

Mon travail puise sa force dans une tension géographique fondatrice : Paris, ville-matrice, ville-mémoire, pleine d’effervescence ; et le Cantal, territoire de silence et de durée, où la nature, brute, impose un autre rythme. Ces deux mondes, apparemment opposés, se nourrissent l’un de l’autre. L’urbanité me confronte à la complexité du visible ; la campagne m’invite à une introspection plus profonde, presque tellurique. C’est dans cet entre-deux que s’élabore mon langage plastique — entre figuration et abstraction, entre instantané et permanence.

L’oeuvre comme brèche.

Chaque oeuvre est, en quelque sorte, une ouverture. Une brèche dans le réel, un appel à la résonance. Mon ambition est d’ouvrir un espace : que le spectateur y trouve sa propre mémoire, ses propres échos.

Créer, pour moi, reste un acte de fouille. Une quête de ce qui se dérobe, une tentative de révéler — sans jamais figer. Dans mon atelier, les formes naissent, se défont, se recomposent : elles portent en elles leur propre mémoire enfouie, leur propre silence.

Cette exposition, then § now / hier § aujourd’hui, est une invitation à ce parcours : une traversée de deux décennies de recherche, où chaque oeuvre témoigne d’une tension constante entre disparition et persistance. Une mémoire en mouvement afin de définir une nouvelle modernité.

Eric Vassal © Eric Vassal édition galerie Le 116art.

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Horaire

jeudi, vendredi, samedi
1er dimanche du mois
de 15h00 à 19h00
et sur rendez-vous

Galerie le 116art

116 route de frans
(derrière la gare)
69400 Villefranche-Sur-Saône
tél: 06 60 51 89 22
mail: galeriele116art@orange.fr

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