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Et ainsi de suites
Exposition novembre 2013
et ainsi de suites …
l. r. poursuit sa quête d’identité… Quête du portrait. Quête d’elle-même en tant que femme et artiste.
Elle se fait personnage d’une histoire et, en une sorte de journal intime, au travers de dessins, d’estampes, peintures, photos manipulées, objets, installations, à ’intérieur et à l’extérieur, en des séries de répétitions, variations, déclinaisons, déformations, elle offre à nos regards, lectures, interprétations, son visage, ces portraits, reflets, fragments d’elle-même, entre figuration et abstraction, réalité et fiction. « Propre et figuré » !
Elle reproduit son visage, ce lieu du corps où s’exprime la sensibilité, où se manifeste la parole, le dire. Elle le réinterprète, le disjoint, le fragmente, à l’endroit, à l’envers, en tondi, en ovale, en carrés, dans des intensités – en particulier de rouge -, des contrastes de noir et blanc, ou effacement en couches superposées, grattées.
Elle le démultiplie en autant d’images simples, toujours plus ou moins similaires, avec des traits à peine esquissés, des aplats de couleurs, des courbes sommaires pour le contour, la chevelure, les yeux, cils et sourcils, les lèvres. Et elle glisse jusqu’à l’abstraction.
Mireï fait sa marotte (dérivé de Marie et de son image, tout comme marionnette et mariole – faire le mariole !), cette tête, ce visage féminin schématisé, épuré, dépouillé, icône où seul l’essentiel, l’essence de l’être est représenté : contour de la tête, nez, bouche, yeux. Et ses marottes glissent de l’eccéité, l’essence particulière, l’individualité, à la quiddité, l’essence commune à toutes les femmes, à la figure de LA femme.
De Gratulatoir / Grattulatoir, Sortilèges, Relents, Mots de têtes, au fil des oeuvres et des jours, par les répétitions, séries, suites, déclinaisons, métamorphoses,
fragments, chutes, détails des portraits en entier, Mireï figure les divers états de la femme et de l’artiste. Rides, émotions, joies, passions, blessures, fragilités, inquiétudes, angoisses. Éraflures, brisures, pans de peinture enlevés, raclés… Visage « abîmé », patiné par le temps, érodé comme une sculpture de pierre. Moi qui
s’échappe. Visage autre et toujours le même.
Faut-il se dévoiler ? Se cacher derrière ses mains ? « Mireï fait la marotte et fait le mariole ! »
Elle joue avec l’image et les mots. Mots de tête : Casse-tête, Coup de tête, Perdre la tête, Prise de tête, Tête à queue, Tête de linotte, de loup, Tête de mort, Tête folle ou Sans cervelle, Tourner la tête, Tête à couper !… où s’exprime l’humour, mais aussi la poésie et les préoccupations, marottes, passions de la femme-artiste :
Traverser la tête ou la tête traversée par ses outils, les crayons de couleurs.
Dans le livre d’artiste, Mireï est À la recherche d’Hamman Lif… et du paysage du temps passé, de ses contours aujourd’hui flous, de ses couleurs pâlies. Comme un souvenir qui s’estompe. Et face à ce paysage, « la tristesse d’une femme qui […] seule, a su ce qui s’est passé »*, et pourquoi « la surface de la mer s’est enflammée en
canitie »*.
Et ce paysage est un écho du visage, du Moi troublé, abîmé, dont il ne reste parfois que quelques traces blanchies sur les dessins grattés… Ce visage auquel Mireï veut redonner vie et couleurs. Comme avec cette marotte (« forme » ou « tête » à chapeau), masque premier, trace embryonnaire, écho d’humanité, qu’elle a recyclée, polie, incrustée de vestiges de crayons de couleurs rouges usés, intitulée « Portrait de jeune fille », et posée sur un piédestal.
Sur le mode plastique, philosophique, poétique, humoristique, mireï l. r. poursuit sa quête, à la fois nostalgique et décalée, sur l’identité, la fuite du temps, la mémoire et l’oubli, la disparition, la mort. Et la trace laissée. Avant de disparaître.
Et ainsi de suites.
À l’infini…
Annie Mollard-Desfour
Linguiste, auteur, Présidente du »Centre Français de la Couleur » (CFC)
www.cf-couleur.fr
*Abdelwaheb Melaoueh, Poète
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