pour les 15 ans de la galerie le116 art Jean-Marc Revy directeur, invite 4 artistes de l’Atelier Alma : Isabelle Braemer, Gladys Brégeon, Vanessa Durantet, mireï l.r du 28 avril au 14 mai 2023 inauguration le vendredi 28 avril à partir de 18h00 dimanche 14 mai à 16:00...
équivalence et métamorphose
du vendredi 26 mai 2023 au samedi 1er juillet 2023
inauguration le vendredi 26 mai à partir de 18 h
Christian Valverde ne se livre pas facilement malgré la clarté et la maitrise de son expression artistique. On trouve chez cet ancien élève des Beaux-Arts de Valence la même articulation entre les couleurs et les formes, les mouvements et les couleurs que chez Edouard Pignon. Mais, à sa différence, il ne se sert pas de lignes structurées pour construire et meubler une surface, communément appelée tableau. L’emploi de peinture acrylique lui laisse une grande liberté, surtout par aérosol.
Il n’est pas pour autant un disciple de Kupka dont il possède le côté fauve. Même s’‘il s’est écarté de toute figuration, il n’est pas à proprement parler tenté par l’abstraction.
Certes, existe chez lui une esthétique des plans mais nullement pour imiter le monde extérieur. Il veut que le spectateur reçoive son émotion – sans artifice, ce qui serait trompeur. D’emblée, la finalité de sa création ne paraît pas être de montrer l’univers physique mais l’aventure de la Vie. La peinture de Christian Valverde n’est donc pas une simple expression. Elle est d’abord et avant tout une signification qui nous conduit au plus profond de sa pensée. Plus qu’un partage, il nous propose de le suivre dans la voie authentiquement spirituelle qu’il suit depuis longtemps, tel un insatiable prospecteur. Cette spiritualité se nourrit de diverses traditions et suggère un sacré sans religiosité ni dogme, Elle en est une libre équivalence intellectuelle. Cette exploration de la beauté est en soi un humanisme. L’implication de l’esprit dans la matière se métamorphose en permanence. Ces avatars de l’incarnation picturale deviennent un style propre, à nul autre pareil.
C’est donc plutôt vers Piero Della Francesca qu’il convient de se tourner pour saisir le sens de cette géométrie des volumes qui sert de perspective et la signification de l’immobilité apparente des compositions. Les épouser des yeux permet de les rendre vivantes en imagination. Christian Valverde, un primitif ?
Oui, sans doute car il va à l’essentiel, sans détour. Les fonds qu’il met en place préalablement préparent la pensée par la division de l’espace qu’ils proposent, comme hier les primitifs italiens. Il le fait par le truchement du douanier Rousseau, dont la libre stylisation et la représentation à l’égyptienne de certains personnages comme L’enfant à la poupée ressemblent à un collage. Mais ce n’est là qu’un intermédiaire, une pierre sur le chemin devenu cheminement.
Surgit alors de la nuit des temps l’art rupestre paléolithique, si présent dans la contrée où Christian Valverde se nourrit d’images. Dans les deux cas, la simplification des lignes ne doit pas faire illusion. Elle révèle une expression aboutie et non pas simpliste. L’artiste de la préhistoire la gravait sur les parois de la grotte, son frère d’aujourd’hui la fixe sur une plaque translucide qui donne un relief et s’échappe du fond. La ligne devient une épure de la forme. Un seul trait qu’on dirait en fil de fer pour camper une silhouette, celle du peintre ou bien la nôtre, entraînées dans la même recherche de valeur. Comme Picasso réduisant son Taureau à une ligne, dans l’atelier Mourlot, pour le rendre encore plus présent, ainsi Christian Valverde termine par où il aurait dû commencer. Œuvre après œuvre, il nous guide dans sa recherche de la beauté intelligible. Mais plus il s’en rapproche, plus elle s’éloigne. C’est alors que les jalons successifs qu’il pose entrent en résonance avec le mythe de la caverne de Platon pour retentir en pleine lumière.
Christian Valverde n’en finit pas de nous étonner et de nous réjouir.
Alain Girard
Conservateur en chef du musée de Bagnols-sur-Cèze
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